Lundi 3 novembre 1 03 /11 /Nov 15:38

 

 

 

AUTEUR : Lucile F

TITRE : LA CONCEPTION DES SUCCUBES

 

 

 

PARTIE I –LES INDECENTS

 

1 -MATHILDE ET CHARLES 

                «  -Je suis lassée de baiser, je me sens frigide.. . toutes ces personnes si  insipides, j'aspire à autre chose

-ah (fit il la saisissant par la nuque doucement, la caressant de son pouce) tu es blasée?

Il se relève et défait doucement sa ceinture,  la fixant du regard

-donc tu me dis, que tu n'as plus goût à ça, ceci ne t'évoque plus rien ? 

 Il lui tend au bord des lèvres son chibre en demi dur

-tu ne la laverais pas comme à ton habitude avec délice? Ose la mordre tiens..

-hum je sais pas, je…

Elle hésite et ne peut s'empêcher, commence à le sucer avec délectation et application .Elle se gave, il la freine

-laisse- moi vérifier si ta chatte est encore étroite et sèche, que ça ne te fait rien (il la retourne à genoux et lui relève sa robe, lui écarte les lèvres, trempe ses doigts, elle soupire, il écarte, tate , lèche ,lèche ses doigts et les enfonce, la titille, elle gémit) alors tu es sûre d'être lassée de baiser, tiens prends ma bite chaude et dis- moi que tu n'aimes plus ça, que tu n'es plus inspirée..

-mais toi, si,  tu sais encore  m'inspirer ce n'est pas pareil, (elle ferme les yeux, commence à perdre ses idées, sa concentration).. toi tu sais comment m'exciter et je te désire, mais..

-mais, quoi mais, chut t'as rien à dire, tu vas voir que tu te trompes, que tu es bien une salope, c'est dans ton adn, tu peux rien y changer…( lui assure t- il d'une voix ferme, calme et autoritaire dont elle raffole)

-arrête …, salop

Elle chuchote, ferme les yeux, ravale sa salive, il la lime doucement en lui serrant la nuque ,l'autre main appuyée sur sa chute de reins bien relevée, elle sent  la manche de sa veste frôler sa bouche, il  s'est à peine déshabillé, elle est déjà complètement offerte.

-j'arrêterai quand je tu auras eu ta dose, tu le sais ça, dis-le que tu le sais?

-oui je sais, tu me baises si bien pourquoi j'arrêterai de te donner mon cul...

-ton cul, ah ah, attends p’tite camée de la bite,  ton  cul j'y suis pas encore, patiente.

Il la tient  maintenant par les deux poignets en arrière, il s'est retiré exprès pour la faire languir, humecte un peu son gland lubrifié sur son orifice anal brun encore racorni en tête d'épingle

-pourquoi tu t'arrêtes ? Continues je t'en prie, j'en veux encore, elle commençait tout juste à me faire vibrer (supplie- t-elle presque)

-tais -toi, tu parleras quand je te le dirai et tu auras ma queue quand je penserai que tu l'auras mérité. Retourne toi et reprends la en bouche, je veux que tu goutes à ta mouille et que tu me dises si c'est de la bonne mouille de salope ou de la mouille sèche de frigide mal baisée?(elle gobe son jouet lubrifié de sa muqueuse, pendant que son commanditaire défait sa cravate et lui passe autour des yeux en serrant deux fois) J'ai pourtant pas l'impression que tu t'ennuies chérie à la façon dont tu te goinfres de ma queue là, ça t'occupe au moins ,pendant ce temps- là ça t'évite de dire  des conneries hein p’tit trou à pines...(il  empoigne alors  ses cheveux et dirige son va et vient jusqu’à l’étouffement guttural ) J'ai bien fait de te démontrer le contraire, t'es typiquement une tox de la défonce, aussi  menteuse hein? Je veux te l'entendre dire (elle s'arrête pour le regarder, les yeux bandés de noir)

-oui, je t'ai menti Charles, j'aime ça, tu as raison, j'aime trop sucer des bonnes queues comme la tienne

-ah là c'est bien enfin un peu de vérité ...tu commences à avoir un peu plus de respect à mes yeux, je vais pouvoir te la remettre plus fort maintenant.

il l'allonge sur le dos, décide de défaire sa cravate qui le gêne, lui noue le poignet gauche à sa cheville gauche, tranquillement il fait de même avec sa ceinture, lui attache également le poignet droit à sa cheville droite, les cuisses bien écartées, la vulve ouverte brillante, bien en évidence face à lui

-han, vas- y mets la moi dans le cul  je t'en prie et mets moi autre chose dans la chatte en même temps, fais- moi comprendre que j’étais  juste mal baisée !

-ah mais écoute toi un peu , c'est dingue ça une vraie morfale, vraiment tu m’déçois à quémander comme une gamine … calme toi ma chérie  (il lui tapote la joue, lui pince un peu les seins  ) t'inquiète je sais comment te faire gueuler,  laisse- moi t'apprendre un peu le cul avant de faire des suggestions pathétiques.(Il la ramène sur sa queue face à lui et lui maintient  la gorge en serrant légèrement de sa main gauche) Prends cette belle bite tendue dans ta bonne petite chatte docile ,ah enfin je te sens te dilater, tu vois que ça te fait bien mouiller à volonté d'être  offerte comme ça sans défense, alors comment ça tu disais en avoir marre de la baise? (Il accélère la cadence) répète ,t'en as marre là? (elle ferme les yeux ,se mord les lèvres ,accepte son plaisir, se faisant encastrer d’avant en arrière impuissante) Moi j'ai pas l'impression, je pense même que tu es sur le point de jouir comme une pute de première, je me trompe?(Il la tient par les cuisses ,serre les dents pour montrer son acharnement de salopard dominant, tape de plus en plus vite, de plus en plus fort et profondément, lui crache sur son clitoris, le frotte pour la faire glousser, elle gémit fort , fait des ah, des han han , des ouhhouhouiiiii à la chaine, verse une larme, elle ne contrôle plus rien  …)Regarde, p’tite chienne ,ma bite qui se noie dans ta mouille, ça fait splash, t'entends ce bruit? J'invente peut être? Avoue le que tu prends ton pied au moins?

-ouiiiiii, han, encore t'arrête pas, continue de me perforer comme ça, tu le fais si bien. Vas- y cogne encore, j’aime être ramenée à mon rang de chienne, et sentir ton gland me démonter, fais toi plaisir, sers toi, que  je le sente frotter contre mon col. »

Pendant qu’elle lâche prise, le cavalier se sent venir à ses mots, il ralentit sa chevauchée, se dérobe, saisit son manche brûlant, trempé jusqu’à l’aine, relâche  la pression, et va se remettre délicatement dans le conduit rectal de sa soumise, devenu plus ouvert. A la pénétration, celle-ci écarquille les yeux de stupeur , un regard de pucelle qui excite ,sans bouger ,sans rien dire, la bouche béate ,elle observe le manche glisser  délicatement à l’intérieur comme dans du beurre, elle a chaud ,encore plus chaud, il la lime doucement mais sait très bien qu'elle jouit plus vite et plus intensément par la sodomie, c'est pourquoi en vue de son accroissement de plaisir, il lui détache sa main droite afin qu'elle se touche pendant qu'il l'encule fortement à son rythme, à leur rythme, elle l'encourage encore de continuer, « vas- y déboîte !!c’est çaaaaa »elle finit par venir vite, en soubresaut, son esprit part, elle décolle grâce à lui, elle crie qu'elle est entrain de jouir, ses yeux se révulsent, il est ravi de l’avoir emmenée

« -alors maintenant viens ma belle que je te souille comme il se doit, prête- moi ton crachoir à foutre que je te remplisse les amygdales »

Elle plane encore ,à moitié dans les vapes quand elle revient s’accouder en avant, le bras gauche toujours attaché au pied la fait basculer sur le côté droit , il vient à son tour, poussant un sourd « ahhhhh » il vient se terminer  manuellement au-dessus de la bouche grande ouverte réclamant son dû, il lui asperge  la langue, les lèvres, son doux visage abondamment, jusqu'aux paupières, elle adore sentir son sperme brûlant sur sa peau , goûter son jus aigre-doux semi acerbe comme lui juste dans cette phase de sa personne et de leur jeu. Il revient à lui, la regarde, rigole, elle sourit, les yeux cuits, il lui caresse les cheveux de sa main sincère et tendre cette fois et la détache avant de se rallonger près d’elle posant machinalement sa main sur son genou, la seule courbe permise aussi bien à un ami qu’à un amant. C’est ainsi que chacun reprend son rôle premier, lui Charles le quadra affectif,  l’ami –amant  qui aime  écouter sa complice, Mathilde, de huit ans sa cadette, en fumant juste après son devoir de préposé, son soulagement d’homme. Ils aiment se séduire, ils aiment se parler, il aime la provoquer avant de la conduire pour la servir, elle aime son côté dominant parce qu’il est l’ainé, parce qu’il  fait deux fois sa corpulence, parce que sans l’admirer, c’est dans l’ordre des choses, même si il ne la possède pas vraiment. En dehors de son autorisation permissive de la maltraiter dans ce sens, elle garde une marge de manœuvre dans la balance, elle n’a besoin de se justifier nulle part ni avec Charles, ni aucun autre adulte de sa connaissance, personne n’est supérieur à elle et n’a de pouvoir permanent. Tout ça n’est qu’un jeu ,un jeu d’adulte d’une même cohorte  dans un monde très ennuyeux et compliqué .Mathilde avait vu Charles il y a trois mois la première fois, ils s’étaient  vus  trois fois, trois fois juste pour baiser, c’est le but  principal de leur rencontre. Tous deux  étaient deux parfaits inconnus l’un à l’autre il y a quelques mois, naviguant chacun de leur côté, à 200 km l’un de l’autre. Lui un cadre commercial citadin bordelais, divorcé, père de deux enfants. Il se déplaçait pour le travail sur toute la moitié est de la France et ne rentrait que le weekend. Il n’avait trouvé comme moyen efficace d’assouvir ses besoins primaux d’homme en chassant 80% de ses rencontres féminines virtuellement, sur divers sites internet pour adultes. Charles ressemblait assez à l’acteur  Clive Owen, même taille et corpulence, même cheveux  et faciès, même rigueur et douceur fondues dans un regard flegmatique qui en avait vu d’autres. Elle, avait échoué depuis quelques années à quelques départements de là en zone rurale où la densité  de population lui permettait de trouver un calme et un cadre de vie agréable  pour elle et ses enfants. Elle était séparée également depuis 2 ans ,et comme Charles elle était commerciale à moindre échelle, et comme Charles elle naviguait régulièrement depuis 18 mois sur un  de ces sites de rencontres faciles .Contrairement à Charles qui était plus libre car ne vivant pas avec ses enfants la semaine, il était difficile pour elle de rencontrer des partenaires masculins dans ses critères dans la rue ou ailleurs .Les sites lui permettaient d’analyser d’abord les profils avant de rencontrer la personne directement, cela faisait une étape intermédiaire pour éviter des rencontres et des démarches inutiles. Elle-même parent de deux enfants un peu plus jeunes que ceux de Charles, avait retrouvé un équilibre dans une vie de mère célibataire où elle s’était enfin retrouvée avec elle-même et ses deux raisons d’aimer la vie, libérée du tyran pathologique qui lui avait gâché les années de sa vingtaine, l’âge où on ne devrait jamais pleurer. Le père de ses filles avait abandonné depuis longtemps, elle tentait de le remonter mais  il l’enfonçait et elle résistait .Plus il l’enfonçait, plus elle se murait et s’agrippait aux quelques prises positives  qui restaient encore accrochées aux parois de sa vie morne et déchirée. En approchant de la trentaine elle s’endurcissait, elle tentait de le relever et de le bousculer mais rien n’y faisait, dix ans à se battre pour une vie de couple en dents de scie entrecoupée de deux naissances qui n’ont pas réussi à les rapprocher, sinon les éloigner dans une même cellule familiale. Pour lui dix années de dépression et de chaos mental, effacés puis réarmés par l’alcool ou la drogue. Pour elle dix ans  à masquer le cauchemar aux autres et aux enfants  espérant qu’ils croient à la supercherie puisqu’ elle-même voulait y croire, pensait que tout changerait un jour, comme par miracle. Elle eut compris assez tard le couteau sous la gorge, que la décision  de se sauver d’une impasse se prend parfois seule en quelques fractions de secondes, quand l’autre ne prend aucune décision sinon celle de détruire ce qui reste de bien. Ce soir là, quelques jours avant Noel, après une heure de cris, de violence sur elle, elle avait échappé à un dernier coup et avait rassemblé une dernière once de courage au milieu de sa peur  pour courir prendre les enfants à l’étage. Elle se souvient encore de leur regard, la plus petite qui avait deux ans tremblait comme une feuille pleurant de panique, ne savait même plus , traumatisée par ce que ses oreilles subissaient depuis une heure sans fin, ce qu’elle devait faire .Quatre-vingt cm prostrés devant une  mère affligée mais se savant rassurante ,qui lui disait « viens »  la prenant  dans ses bras, faisant signe à l’ainée de 5 ans ,choquée également ,trop choquée pour pleurer, de ne pas parler et de descendre. Elle portait la plus petite, si bébé, tenait la main de la plus grande, les a dirigées dans une fuite précipitée,  vers la porte de sortie, sans prendre le temps de les chausser, car le temps elle en avait plus. Quand elles eussent passé la porte, elle les mit dans la voiture, détala sur quelques mètres d’abord, puis leur dit de s’attacher, elles toutes tremblantes encore. Ce soir là elle prit d’abord soin de les emmener au fastfood, les faire manger pour leur expliquer, que là c’était vraiment fini, qu’elle resterait avec elles seules, qu’elle s’occupait de tout, qu’elles n’auraient plus jamais, jamais rien à craindre ,de qui que ce soit ,qu’elles étaient en sécurité . Elle avait mis en danger ses enfants avec un père incapable de se gérer lui-même, elle les avait sauvées, mais s’en voulait malgré tout de ces quelques moments qui resteraient sans doute gravés  dans leur mémoire d’enfance. Elles se rendirent à la gendarmerie vers 20-21h et allèrent  trouver refuge pour le weekend chez une amie. Depuis lors, Mathilde se promit ,que plus aucun homme ne lui parlerait comme ça et n’aurait de pression sur elle de quelque manière que ce soit ,elle devrait toujours continuer de  veiller sur ses enfants et se faire respecter devant elles, pour elles trois .Mathilde avait son passif et son expérience, et suffisamment intelligente pour savoir qu’elle devait maintenant avoir elle seule contrôle sur sa vie, ses envies, sa sécurité, son bonheur. Elle devait être sûre d’elle, et ne pas se laisser démonter .Elle se le disait toujours dans chaque échec il y a un bénéfice à utiliser au mieux. Elle avait connu par le passé trop de personnes dépressives et négatives, et dépendantes d’une situation insupportable, il était hors de question qu’elle devienne comme ça. Les antidépresseurs ou des assistantes sociales c’était bon pour les faibles, elle était au-dessus de ça. Elle avait une voiture, une maison, ses enfants, un travail, cela était des bases solides pour devenir quelqu’un de confiant avec un mental pour garder le cap. Quand elle regagna son domicile après ce drame, elle resta plusieurs semaines à couver ses filles, elle restait longtemps le soir au coucher avec elle pour leur parler, les rassurer sans tomber dans le mélodrame. Elle faisait comme avant à cacher tout désespoir car il n’y en avait plus, le meilleur était à venir, elle était leur modèle, il fallait montrer l’exemple et ne pas se laisser abattre, elle n’avait pas le droit de déprimer, son enthousiasme naturel préservait le moral de ces filles. Toute dépendance psychique ou physique à un être humain en dehors de son trios de filles était désormais exclue, cela compromettait tout jugement relationnel  et l’empêcherait de guider ses pas .Il lui fallait se retrouver seule face à elle-même ,profiter du silence apaisé après avoir subi le silence ou les crises violentes d’un fantôme vide qui se mure dans son monde au lieu de vous protéger et vous faire avancer. Pendant plusieurs mois Mathilde se consola dans le calme et la plénitude féminine d’un foyer sain et serein retrouvé,  plusieurs mois  de prise de recul et d’innocence, pendant lesquels le père de ses filles réfléchissait sans but en prison, confronté  à sa manière  à la réalité. Malgré tout il espérait sans doute que Mathilde le fasse revenir, il n’avait pas conscience de ce qui s’était passé ,de ce qu’il lui avait fait subir et ce qu’elle avait supporté pendant toutes ces années, il s’était excusé  devant le juge et  aussi par lettres et pensait comprendre, mais biensûr que non  il était à dix mille lieues de savoir ce qu’elle avait subi à l’intérieur avec lui, l’impact que cela avait eu. Lui vivait un autre impact mais celui injecté à Mathilde il ne l’avait pas. Sa schizophrénie chronique, ses crises de transformation quand son cerveau décrochait n’étaient pas inscrites dans sa mémoire, elle seule accumulait toutes ces scènes tragiques en elle, et bien souvent ne lui en reparlait pas le lendemain, elle gardait pour elle ce qui lui faisait subir, elle ne s’habituait jamais à ses conneries mais pourtant elle restait par loyauté au départ et les derniers mois par peur. Sur la fin elle ne gardait plus espoir d’un jour meilleur mais  ne savait comment cela pourrait se terminer, pourtant elle ne pouvait partir, elle avait peur  que cela soit pire ensuite, peur des représailles, sous son emprise, elle pensait quand même  que pour les enfants il fallait encore tenir, elle ne savait vraiment pas comment arrêter tout ça donc un drame a emboité le pas. Elle l’avait pourtant aimé passionnément, aveuglément, déraisonnablement au début, c’était l’amour chienne, ils se déchiraient de jalousie comme des gosses, mais ne pouvaient vivre l’un sans l’autre, elle ne pouvait à l’époque concevoir que pourtant ils étaient totalement incompatibles, elle  était persuadée du contraire, lui aussi et qu’ils avaient envie d’évoluer dans le même  sens. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait de mal pour qu’il soit aussi odieux elle le voulait meilleur et lui voulait qu’elle l’aime mais plus il était nauséabond et fermé moins elle l’aimait et plus elle lui échappait, plus il était odieux et muré. Un cercle vicieux dramatique mais malgré tout il lui avait donné deux beaux enfants, blondes, belles, intelligentes, en parfaite santé. Leurs deux filles ne ressemblaient en rien à leur père . C’était un miracle dans tout  ce désordre  et plus les années s’écoulaient et moins leur père ne ressemblait au jeune homme touchant et sûr qu’elle avait connu au départ. Ce n’était plus la même personne, l’entourage l’avait fui également. Il s’était transformé en sorte de semi clodo putride, boursouflé, à la dérive dépourvu de ses incisives  qui lui conféraient encore un sourire charmant 13 ans plus tôt. Qu’aurait elle fait si elle l’avait quitté, sans enfant, sa vie aurait été elle meilleure, elle n’en fut pas si sûre. Elle était fière d’avoir évoluée dans le bon sens, fière de ses filles, fière d’être redevenue une femme de plus en plus convoitée et admirée. Ce n’est pas tout de suite qu’elle avait renoué les liens avec la gente masculine, elle avait attendue suffisamment  parce qu’elle n’avait aucun besoin de promiscuité et quand elle fut prête, elle alluma son ordinateur. ..

Ses rencontres allèrent de fil en aiguille de simples plans culs succins sans lendemain avec des gentils garçons en quête d’amour pour la plupart vers des plans sexe plus avertis et non conventionnels en terme de pratiques. Mathilde avait toujours été expérimentée  sexuellement mais s’était longtemps sentie bridée par son couple qui n’avait plus de complicité et accomplissait simplement l’acte sexuel de la même manière comme un rituel sans saveur, à un âge où certaines ont déjà vécu leur première expérience bi et où les vrais couples amoureux s’offrent des weekend romantiques ou coquins  sans les enfants. Tout ceci effectivement lui avait trotté dans la tête  et elle avait des besoins  à approfondir. Le sexe à l’époque de son couple  était la seule chose qui les avait fait tenir, sans vraiment avoir progressé dans les pratiques et leur façon unique d’associer sexe et amour. D’ailleurs à force de faire abstraction de l’affectif dans ses nouvelles aventures, elle finit par  croire que le sexe était le seul véritable point commun qui reliait les hommes et les femmes entre eux, le seul vrai point de concordance et qu’en dehors ils n’avaient pas besoin de vivre ensemble et que vivre seul était la seule solution d’épanouissement  véritable . «  L’enfer c’est les autres » disait Sartre et vivre à deux c’est avoir des problèmes que nous n’avons pas en étant seul. La seule chose qui avait changé dans sa façon de penser c’est qu’elle était passée de la monogamie à la polygamie, de l’exclusivité  au partage .Du dévouement à l’autre à simplement le respect noble de soi et de l’autre. L’infidélité pour elle n’était plus une si grosse faute, le mensonge en était toujours un, le manque de communication et d’honnêteté une perte de temps. Désormais elle prônait la mixité sexuelle, l’affectif et le sexe mécanique mélangé ,l’amitié câline sans promesse, l’amitié-amour raisonnable, elle mélangeait l’amitié et l’amour car elle avait horreur de penser que le sexe puisse  gâcher une amitié, au contraire, elle ne comprenait pas que ça n’aille pas de paires parfois car le sexe était selon elle un acte naturel que l’on peut avoir avec n’importe qui tout au long de sa vie. Mathilde était  simplement redevenue une célibataire « hétérophage », elle pensait « je donne mon corps et mange les leurs avec une telle facilité que je me dis à quel point nous sommes tous des animaux voluptueux  primitifs semblables les uns aux autres ». Impossible aujourd’hui pour elle de penser qu’on puisse être prédestiné à vivre et copuler avec une seule personne toute sa vie, elle qui à 25 ans pensait encore à la fidélité comme une qualité noble et rare, finissait par pardonner aux  personnes volages voir même en être complice et ne plus juger ce genre de comportement. Tout le monde avait des vies compliquées  se disait-elle donc  si on désire quelqu’un et que l’on sait gérer une relation dans la transparence cela n’est aucunement un obstacle ,aimer plutôt deux fois qu’une ou copuler avec tous ceux que l’on désire sans être obligé d’y associer des sentiments cela n’était pas le pire des vices, nous sommes des humains et nous sommes mortels, nous avons déjà beaucoup de contraintes, on a le droit à du bon temps. Les temps avaient changé c’est sûr, les mœurs évoluaient que l’on sache ou qu’on l’ignore. C’était facile pour elle de se faire enfin plaisir, de penser enfin à elle sans penser à deux cerveaux. Au fil des mois elle avait appris à mettre ses sentiments à l’épreuve .En cumulant ses amants à haut débit, la sérial fucker en free-lance  s’était immunisée de tout émoi excessif et protégeait ainsi son affectif. Elle avait eu deux ou trois coups de cœur dans le lot pour des hommes exceptionnels mais trouvait toujours une liste d’inconvénients  pour se ressaisir et ne pas se laisser manipuler par l’émotion amoureuse et ne pouvant rien leur apporter de plus elle n’avait aucune raison de s’y accrocher, ils avaient aussi  droit au bonheur d’avoir  une famille un jour.  Elle contrôlait toutes les facettes de sa personnalité et toutes les parties de sa vie et de ses sentiments quels qu’ils soient. Pour que cela marche elle se mettait des règles .Elle pouvait avoir un jardin secret de débauche pour assouvir ses fantasmes et se sentir libre tout en restant dans la mesure et l’organisation pour caler ces moments de grâce entre deux espaces où elle était en rôle maman ou au travail. En fractionnant sa vie ainsi elle gardait le contrôle, celui d’être une maman préservant la vie de ses enfants, celle de la jeune trentenaire, attirante et sûre qui peut avoir qui elle veut, la  fille ou la sœur sage et aguerrie qui ne se plaignait de rien et faisait de son mieux. Et autant elle pouvait être câline et ferme avec ses enfants, autant elle pouvait être spontanée, chienne docile ,ou  entreprenante avec les hommes , et  également être un requin intransigeant dans le business ou avec son ex insupportable quand celui-ci reprenait  du galon pour abuser d’elle verbalement .Elle savait que son attitude se définissait par rapport à la personne en face, et que sa personnalité était qui elle était, et que la personnalité engloberait toujours  différentes attitudes dans la vie. Elle n’avait donc plus à se justifier de quoi que ce soit auprès du moindre connard depuis qu’elle compris cela. Mathilde était depuis toujours hétéro et aimait énormément tous types d’hommes, les dominants hétéros virils comme Charles, les bi métrosexuels recto- verso, les intellectuels introspectifs comme elle ,les sportifs, les scientifiques, tous valaient la peine qu’on s’y intéresse, il y avait pleins de mecs en or avec qui partager du bon temps, du moment qu’elle sut capter chez eux leur sensibilité et intelligence qui étaient primordiales pour être séduite .Dès qu’elle décida de reprendre sa vie sexuelle en main, elle sut qu’il lui fallait absolument des histoires purement lascives, rien de plus, elle ne voulait pas s’ouvrir ni raconter son passé, ni promettre quoique ce soit, c’était clair, et elle était clair dès le début peu importe le garçon. C’était le seul moyen de se protéger et de les protéger en gérant  toutes les parcelles de sa vie.

 

Elle voulait entendre d’autres histoires, et voir comment ça baisait ailleurs au départ. Elle n’avait pas connu beaucoup d’hommes avant de rencontrer son ex, et comme ils s’étaient connus  à 20 ans elle avait pour ainsi dire connu que des minots avant lui, des étudiants qui ne connaissaient encore rien à la vie et ne la baisaient pas correctement. Il lui fallait découvrir d’autres anatomies, d’autres voix, d’autres parfums ,d’autres visages, d’autres caractères, elle choisit d’avoir des relations multiples  et se débrouillait pour trouver du temps après le travail en semaine  pendant la nuit, elle en reçu quelques- uns dans la plus grande discrétion ,elle avait pour avantage d’avoir une grande maison. Puis certains weekends elle faisait garder ses enfants et se déplaçait d’une ville à l’autre, rattrapant des soirées citadines qu’elle aurait dû avoir avant. Cela la changeait et lui faisait exulter sa libido revenue à la charge, le stress du bureau. Lui faisant oublier quelques heures les préoccupations de sa vie de maman et les ennuis que lui apportaient encore son ex qui une fois sorti de prison avait repris ses mauvaises habitudes nuisibles et son caractère nocif. Jamais elle n’eut confronté ses amants d’un soir à ses enfants, elle s’organisait à la perfection, et toujours des plus opaque et discrète, elle ne parlait de cette vie de croqueuse d’hommes à personne, trainant derrière ses petits talons une vie de mère modèle, stricte, et de commerciale impassible. Elle pouvait enfin s’habiller comme elle le souhaitait tout véhiculant  une image lisse qui ne laissait en rien transparaître son célibat et son ouverture. Elle se mit à changer quelques meubles, à les repeindre, comme pour nettoyer et effacer le passé avec le père de ses filles dans ces mêmes murs. Elle rencontra en deux ans beaucoup de garçons attendrissants, souvent des pseudos mannequins maquillés en objet de désir, bien sous tous rapports et se demanda si toute cette machine n’allait pas capoter un moment ou un autre. Elle était profondément athée et avait grandi dans une famille d’intellectuels laïcars depuis plusieurs générations et conservait dans cet adn familial une verve classe et non conventionnelle à la limite entre la bourgeoisie libertaire  et hédoniste et le terroir modeste moraliste plus conservateur. Elle avait donc peu de respect pour la religion et pensait que la foi se situait ailleurs ,sans doute par les actions humaines rien de plus, mais son paradoxe, lui faisait penser que c’était ironiquement Dieu qu’elle avait dû se mettre dans la poche pour qu’il lui dépose tous ces « bachelor  »  au pied de sa porte, ou bien le diable qui allait lui faire payer tôt ou tard son appétence pour la luxure. Plusieurs signes lui firent comprendre qu’il fallait peut être parfois freiner la cadence et se recentrer sur autre chose, elle fit des erreurs de casting dans l’empressement de l’appétit sexuel et fut parfois obligée d’éconduire  quelques personnes à la porte simulant une excuse des plus pitoyables .Il lui fallait être autant imaginative en controverse pour arrêter de poursuivre avec une  personne sans la blesser ,soit une personne qu’elle n’avait pas encore vue soit une personne qu’elle avait déjà vue une fois ou deux mais dont elle s’était déjà lassée ,qu’en séduction pour obtenir en deux mails et un coup de fil un rencard à coup sûr avec le beau gosse de son choix. Il n’était pas dur cependant de convaincre quand il s’agissait de sexe, et elle savait être efficace. Elle jongla entre différents profils de toute profession et de sensibilité différente, la plupart était célibataire, elle en fut surprise d’ailleurs pour quelques-uns d’entre eux et leur souhaitait de trouver leur femme idéale, et ce dont elle ne pouvait leur offrir Le foyer ,les enfants ,tout ça était derrière elle maintenant .Ce n’est pas qu’elle avait peur de l’amour, mais sa vie était trop compliquée pour apporter quelque chose à un mec et passer assez de temps avec lui. Elle ne se voyait pas introduire un homme dans sa vie, l’impliquer dans sa vie de famille , le confronter à son ex, c’est simplement impossible. Pour ne garder que le meilleur de chacun il fallait que les rencontres soient espacées et simples, s’intéresser  à l’autre sans poser trop de questions, ne pas se voir trop longtemps à chaque fois. Ce système lui convenait. Et ça l’arrangeait d’autant plus que si elle avait été vraiment  seule et sans enfant, elle n’aurait pas su qui choisir quoiqu’il en  soit, elle n’aurait pas choisi et se serait trouvée seule bien souvent.  Donc au lieu d’avoir un seul petit ami avec  une perspective, au contraire elle avait juste besoin d’un cheptel d’hommes en alternance où le non-abouti était un ingrédient essentiel car c’est le moment présent savoureux, passionnel, avec sa part de mystère et d’inattendu qui compte et qui reste en mémoire. Tout le monde étant  différent, le plaisir avec chacun était différent et diversifié puisque chacun apporte son style, sa façon. Les pratiques sexuelles elles –mêmes sont différentes en fonction des partenaires choisis ce qui est aussi un avantage et un privilège de pouvoir apprécier des ambiances uniques afin que le plaisir ne se tarisse jamais et que son esprit ne se cantonne jamais à une seule vision et un seul ressenti. Une liberté que certains ne toucheront jamais du doigt même si l’ironie de cette liberté montre  que  Mathilde, tout comme ses complices étaient devenus des produits de consommation .Pour Mathilde ou Charles cela n’était rien d’autre  qu’une grande et magnifique récréation pour adultes  loin des conventions et carcans du quotidien.

« Et puis que faire d’autre à mon âge que de consommer le plaisir et approuver les qualités de chacun, qu’ai-je encore à apprendre des hommes ? Rien,  je pense sinon les déguster, les admirer juste ce qu’il faut sans les mettre sur un piédestal et attendre quoique ce soit de qui que ce soit sinon accepter cette éclate sans but avec des éclats de diamants bruts, attendre juste essentiellement de moi-même les résultats de ma vie »C’était là sa philosophie, mais récemment elle n’en était plus si convaincue. Elle eut encore parfois  partagé des actes sexuels avec  des hommes mariés seuls, des couples, des femmes  pour changer mais s’ennuyaient cependant avec ses congénères  ,et il n’y avait rien à agrémenter, les gestes affectifs et les pauses intimistes que l’on a à deux étaient exclus, il y avait une barrière et cela l’amusait sans l’intéresser au-delà de la nuit, une fois le fantasme assouvi ,elle ne s’y intéressait plus vraiment, comme un enfant face à un jouet neuf, et était revenue indubitablement à ces premiers désirs, l’anatomie et la prestance masculines n’avaient pas d’égal, sa sensibilité n’était éprouvée que par  certains hommes et célibataires comme elle. Avec Charles entre autre s’était instaurée une complicité évidente dès les premières semaines d’écrits concrétisée par la première rencontre au restaurant puis chez lui. Elle sut qu’il était un partenaire idéal sur plusieurs axes. Mathilde était maintenant allongée face à lui, elle lui souriait lui caressait le tibia, la cheville, le pied, ce repos du guerrier était tendre et apaisé, elle se leva et alla prendre une douche, elle se regarda ensuite dans le miroir et interrogea  son reflet pensivement « alors t’es une pute ou t’es pas une pute ? C’est quoi une pute, c’est une fille qu’on paye pas vrai et moi je baise gratuit? Evidemment tu ne vas pas me répondre sale pute ! » Elle se sourit à elle-même, car elle prenait cette remarque intrinsèque au second degré et cette remise en question ne l’inquiétait pas le moins du monde, elle savait qui elle était et pourquoi elle cultivait cette duplicité volontairement, c’était les hommes qui voulaient à tout prix mettre une étiquette sur chaque femme. Comme Charles ,tous les deux changeaient de casquette à chaque moment de la journée, la maman pressée et prévenante le matin, la professionnelle sérieuse et imbaisable la journée, la séductrice élégante et bien affirmée du weekend ,la copine verticale pour les anciens amis de base et la famille, et l’horizontale pour les autres amis, libertins, libres, les copains de cul, partouzeurs décadents et inconnus  joueurs ,ceux  qu’elle gardait en secret. Quand elle réapparut dans la chambre, Charles la regardait se passer du lait au monoï sur sa jolie peau, il la trouvait belle, admirait à la fois son côté salope avec lui, son côté tendre quand ils parlaient de leurs enfants, son intelligence quand ils parlaient de la vie en général et aimait son petit corps de  jeunette malgré sa trentaine bien tassée. En effet Mathilde avait toujours pris soin d’elle et de son hygiène mentale et physique, elle-même était agréablement surprise de ne jamais faire plus que son âge et de laisser un visage doux qui n’avait été marqué d’aucune façon par la fatigue, le stress et la tristesse. Son ex n’avait jamais rien cassé sur elle à part quelque chose à l’intérieur, elle avait juste eu un traumatisme crânien une fois et des saignements aux lèvres et au nez sans gravité et n’avait jamais vraiment aimé se défoncer autrement que par le sexe et la musique. Son visage et son corps étaient entretenus, sans ride, tâche ou marques du temps qui passe. Au contraire, sa peau était souple, douce, un peu bronzée ,ses fesses fermes, les hommes les aimaient, elle non comme toutes les femmes ,elle avait encore des petits seins tous ronds comme à ses 18 ans , elle n’était pas très grande, une corpulence normale, elle s’était toujours disciplinée à bien faire à manger ,à ne jamais sauter un seul petit déjeuner, à ne pas boire d’alcool ou fumer sinon très ponctuellement, elle tenait à dormir ses huit heures ,et cela avait bien fait ses preuves jusque- là.  Parfois même des garçons de 5 -6 ans de moins qu’elle  lui faisaient souvent remarquer qu’elle ne faisait pas son âge. Pourtant, c’était bien elle l’ainée dans ces cas- là , et c’était arrivé qu’elle se retrouva face à des éphèbes souvent soumis ou en demande d’inversion des rôles. Elle ne sodomisait pas n’importe qui, elle avait ce rôle et ce type de jeu qu’ avec deux ou trois ,tous très sexy  dont beaucoup d’ hommes auraient tué pour avoir leurs gueules et leurs corps, cependant peu de personne aurait imaginé que c’est elle ,la petite Mathilde qui leur bouffait le cul et les pénétrait avec ses jouets. Autant elle avait besoin d’être soumise et de décompresser avec des hommes comme Charles autant cela lui faisait plaisir de se retrouver en compagnie de corps plus sveltes, imberbes, et d’être entreprenante en les satisfaisant du plaisir anal qu’elle adorait elle-même. Elle leur faisait plaisir dans ce sens uniquement parce qu’elle les désirait et qu’ils le méritaient, elle n’aurait jamais enculé un mec moyen, horripilant et plus âgé, même pour du fric. C’était une relation privilégiée, switcher en recto-verso était une aptitude particulière qu’elle admirait beaucoup, ces garçons avaient tous un point commun : leur fervente aspiration créative. Il fallait avoir une sensibilité ouverte et une curiosité  d’esprit pour être capable d’aller dans toutes les directions sans se préoccuper de l’opinion publique, assumer ses envies et ne pas suivre l’institution paternaliste inculquée par la société était une preuve du don de soi et de sa liberté de penser. Ceux qui se laissaient faire entre ses mains n’étaient pas des toutous soumis qui avaient perdus leur rôle initial, elles se sentaient au contraire plus proches d’eux. Elle aurait même voulu être la femme à temps partiel d’un couple d’hommes bi si elle avait pu trouver son « trouple » idoine.  Elle se souvint de l’un de ces apprentis dominés, qu’elle appréciait et vu trois fois, qui avait une copine mais celle-ci ignorait ses penchants, elle ignorait qu’il la trompait et d’autant plus que c’était lui la petite fiotte de l’histoire. Pourtant elles étaient combien comme ça à se mettre des œillères et eux combien à ne pas savoir comment aborder le sujet ,le faire accepter ou juste ne pas vouloir le partager ?Elle l’appréciait beaucoup même si il était un impardonnable menteur, mais sa liaison courte et particulière n’était en rien de l’amitié, il n’avait  pas besoin de lui parler énormément ,elle savait à qui elle avait à faire, elle arrêta de le voir quand sa copine tomba sur un sms envoyé de sa part à Mathilde « je me serais bien fait péter le cul ce soir mais j’ai un apéro avec des potes, merci, bisous ». Dans la plupart des cas c’est souvent le plus jeune qui se fait sodomiser, elle se rappelait de ce qu’elle avait lu au sujet de Socrate et Platon, des disciples grecs qui faisaient parfaire leur éducation par des maitres sodomites. On ne refait pas l’histoire. Trente minutes avant, elle voulait parler sérieusement à Charles de sa présente lassitude des plans cul en pagaille avant qu’il ne se serve de cette perche pour jouer les pourfendeurs d’arrière-trains intraitables. Il lui posa pourtant la question alors que  finalement elle n’avait plus envie de lui parler de ses états d’âme « alors ma bichette tu es vraiment lassée de forniquer partout ?

-(sourire rapide) oui enfin, c’est pas grave, aucune importance, je m’interroge souvent sur ce que j’ai fait, si c’est bien, ce que ça m’apporte, ce que j’ai envie sur le moment et je change souvent d’envie

-et de quoi as-tu envie en ce moment ?

-ben disons toujours pareil, sauf que j’ai freiné pas mal mes rencontres ces temps-ci, j’ai modéré et sélectionné mes contacts, ça ne m’intéresse plus de voir des mecs juste pour le cul.. je prends plus le temps de savoir si j’ai un complice parfait en face ou juste une bite sans intérêt, comme j’ai fait avec toi d’ailleurs.

-merci, tu penses à quoi ? tu veux un régulier, un mec à toi?

-pfff, non, j’ veux pas me caser t’es fou, mais un ou deux réguliers oui en quelque sorte. Disons que je suis devenue super difficile avec mes rencontres, les mecs mariés j’ai arrêté de les voir car c’est trop compliqué, je comprenais leur ennui et encore plus l’ennui de leur femme dans leur vie de couple mais ça ne m’apporte rien et ils arrivent pas à me voir de toute façon, les couples  ne m’attirent pas, c’est pas ma recherche. J’aimerais des gonz sur mon secteur que je désire vraiment physiquement, mentalement et sexuellement compatible, difficile de réunir tous ces critères dans une seule personne.

-mais moi je suis celui- là (il remue les lèvres façon bisou pour la faire rire),je veux continuer à bien te baiser ma chérie

-oui t’es gentil, mais toi tu habites loin on se voit tous les mois et demi, j’aimerais avoir un ou deux bons copains plus près ,des comme toi mais plus près , et aussi père de famille, je me retrouve plus avec les papas.

-tu veux aussi qu’ils aient les mêmes  passions ? (il pouffe)

-oui, pourquoi pas, non mais allez rigole pas, il se fout de ma gueule, mais tu vois si il aimait le bateau, le  surf, la photo et s’intéressait à autre chose que le foot et les bagnoles biensûr que ça me plairait, je pourrais peut -être repartir en vacances avec quelqu’un au lieu de partir seule avec les enfants.

-tu trouveras chérie, peut –être pas dans ce milieu..

-tu parles, j’ai essayé pendant un moment de flirter avec des mecs croisés dans la rue ou non lib’ mais le constat est là, ils baisent trop gentils, ils ont deux trains de retard par rapport à ce que j’ai testé et ce que j’aime, j’ suis pas là pour jouer les profs. les rares qui assurent quand je leur dis les soirées que je fais , ben ils font une tête amusée mais au fond je sais, ils ont peur ,ils se disent que je suis barrée ,que je ne suis pas respectable, que ma perversité est nocive..

-dommage que tu n’habites pas dans ma ville, je serais fière que tu sois ma nana, vraiment, tu es une belle nana Mathilde, tu es brillante, douée au plumard et pas que, mais je ne dois pas être le seul à te le dire, me dis pas le contraire.

Mathilde l’embrassa, elle aimait aussi ses copains de coucherie car ils étaient tous adorables  et sans jugement , ils la comprenaient parce qu’ils étaient pareils, eux aussi incompris de certaines nanas conventionnelles qui associaient  amour ,sexe et projets .Elle comprenait ces don juan ,car elle jouait le même jeu, ils avaient tous un goût pour la conquête , cela leur donnait un sentiment de pouvoir et d’assurance, la volonté d’obtention  était un sentiment d’autosatisfaction qui n’était donné qu’aux meilleurs, le monde ne donnait rien par pitié ,il fallait être un requin, un chasseur, ce qui faisait la différence avec le business c’est qu’ils étaient des chasseurs avec du cœur, des chasseurs honnêtes, ils avaient sans doute chacun une stratégie et des signes de reconnaissance mais ils n’étaient pas pour autant des beaux parleurs qui vont dans le sens de leur proie pour les convertir, ils n’avaient pas besoin de ça pour faire venir quelqu’un à eux, leur pouvoir c’était de convaincre en se faisant désirer ,en étant direct et transparent sans tourner autour du pot pour gagner en temps et cibler les bonnes personnes, ils avaient des goûts sûrs ,savent s’adapter à toutes les situations et tous les milieux ,ils avaient un esprit d’analyse évident, et c’était cette sagacité qui amenait surtout leur proie à s’adapter à eux. Mathilde qui avait longtemps était une victime, quelqu’un qui cherchait constamment à comprendre l’autre par amour ou compassion ,qui s’usait quand parfois il n’y avait rien à comprendre et à résoudre de cette façon, avait trouvé la concupiscence comme moyen de se redonner confiance et d’être plutôt la numéro un que celle qui attend et subit , être attaquant rendait tout plus positif et facile. Cela devait se voir car elle n’attendait jamais au bout du passage piétons pour traverser, chaque voiture s’arrêtait pour elle, elle s’était refaçonnée un regard ,un charisme pour gagner sur tous les fronts mais son humilité lui donnait l’avantage d’accepter la défaite ,elle savait que tout avoir n’avait aucun intérêt, claquer des doigts pour que ça tombe est amusant parfois mais vraiment ennuyeux, elle aimait les défis et les défis réussis développaient l’autosatisfaction et donc le bienêtre .Elle se savait regardée mais feintait d’ignorer, elle n’avait pas le temps de jouer les belles, mais l’ être était important, cela reflétait ce qu’on était à l’intérieur. Quelqu’un de crade et de mou ou d’agressif montre indubitablement le bordel qui peut s’entasser dans sa tête. Mathilde avait des tiroirs dans sa tête et des ascenseurs rapides pour aller de l’un à l’autre, elle était nulle en maths mais être cognitif était un atout excellent. Elle n’acceptait plus la médiocrité, c’était le choix de certains mais pas le sien. IL est évident que toutes ces années de contraintes et de concessions, où elle n’avait aucune détente, juste  le bonheur de ses enfants ,où elle était bridée sans se rendre compte à quel point, l’avait amenée aujourd’hui à vouloir le meilleur, sans passer par la case passable. Elle pouvait se contenter  de connaître des hommes et des femmes humbles et agréables, soit beaux, soit drôles, soit cultivés soit avec une occupation intéressante non elle aimait revoir que ceux et celles qui avaient tous ces atouts réunis, autant dire que c’était rare, mais elle n’y pouvait rien si tout le monde finissait par l’ennuyer. Plus personne ne semblait l’impressionner pourtant sa nature lui laisse encore le bonheur délicat d’être charmée parfois par des personnes étonnantes, scotchantes, et belles à regarder avec qui elle se sentait enfin bien. En tout état de cause Mathilde avait besoin de personnes épanouies, natures et positives qui ne cachaient rien, pour avancer et s’épanouir et non pour valoriser son ego en société, cela elle s’en moquait totalement, car elle était une solitaire assumée faisant d’abord les choses pour elle-même. Et elle avait toujours un peu le cul entre deux chaises quoiqu’il en soit ,certains libertins un peu snob qu’elle voyait l’insupportaient car ils se donnaient de l’importance à connaître cette liberté et à avoir apprivoisé leur jalousie depuis longtemps, beaucoup avaient carrément l’esprit de compétition et souhaitaient avoir une notoriété et une reconnaissance dans ce milieu, d’autres mégalos fortunés ou se donnant l’air faisaient l’amalgame entre prostitution, pornographie et soirées blanches très sélectes. On pouvait l’inviter à des plans ou des soirées des plus déviantes mais Mathilde ne voulait pas tomber dans ce genre d’excès et ne vivre que par ça sans se donner de limites, elle n’aimait pas l’aventure et l’adrénaline au point de se mettre en danger et la manipulation mentale elle connaissait que trop bien et s’en méfiait comme de la peste. Le seul point commun qu’elle avait avec la plupart des échangistes, c’était que les autres femmes n’étaient pas une menace pour elle, la rivalité n’avait pas sa place  et concernant les hommes, elle connaissait déjà tous leurs corps avant même de les avoir vus tout nu. Elle se souvint comment elle avait envisagé Charles la première fois.IL aurait fallu le voir dans son costume deux pièces, traversant la rue la  cherchant sans doute l'air de rien .Elle se  régalait déjà de pouvoir le détailler de loin sans qu'il l'aperçoive. Quand ils se retrouvèrent, la personne concrète évidente, balayait déjà l'affliction qui stagnait au fond de son tiroir libidineux depuis plusieurs semaines. Assise face à lui, Mathilde devinait par sa bouche son désir traversant l'air naturellement, elle le déshabille du regard, il la déculotte en public sous la table(le salop).ils discutent longtemps,  mangent, se contemplent, et s'échappent, s'embrassent dans le soir de la nuit devant leurs voitures ,il la suit. Vient le Chanel se propageant sur l'épiderme chaud du brun imposant et commence sa gloutonnerie lubrique confirmant ce à quoi elle s'attendait : un homme fort, vrai, répondant à sa faim de louve renouvelée et comblée. Satisfaction opportune

Là ils allaient se quitter, sans savoir à quelle date ils allaient se revoir. Charles lui était issu d’une famille espagnole  stricte et bourgeoise et refusait tous ces interdits, de confrontation paternelle en confrontation maternelle, il se retrouva à étudier dans un lycée privé catholique de garçons ,gouvernés par des jésuites très rigides, paumé au milieu du pays basque .Là-bas, l’ultra-discipline, la privation et les frustrations  sur ces ados qui avaient pris l’habitude de faire ce qu’ils voulaient ,les avaient rendus certes très studieux mais aussi davantage pervers ,autoritaires et calculateurs. Charles était  ressorti de cette forteresse avec le bac assuré mais avait gardé un impact indélébile qui l’avait amené après son divorce à s’adonner  plutôt à des pratiques de domination voir sado masochistes pour se libérer de cette autorité ascétique en la détournant par le jeu de rôle et la mise en scène.IL  n’aurait pu dévier  vers la servitude volontaire comme certains de ses camarades les plus faibles de cette époque et qu’il  imaginait avoir fini ainsi, car sa personne ne pouvait que le promettre au rôle de maître dominateur et il avait une aptitude pour cela. Le jeu qu’il faisait avec Mathilde était pré-établi et sans douleur, c’était surtout très mental et il était incapable avec elle de dévier dans des pratiques plus sm ou hard, Mathilde ne voulait pas de maître, elle était trop indépendante et restait le seule maître à bord, et ne pouvait  accepter  différentes humiliations que ce qu’il venait de lui dire pendant l’acte , et elle n’éprouvait aucun plaisir dans la douleur et trouvait les ecchymose plus que disgracieuses. Elle n’avait pas quitté la violence pour y revenir sexuellement. Cependant Mathilde s’était remise de son trauma et avait déjà fait la part des choses en réalisant que les femmes avaient autant un côté noir que les hommes et toutes un fond pervers à exploiter et que cela n’avait rien à voir avec les violences qu’elle avait subies, c’était comme ça, une façon pour elle d’exorciser son mal peut-être, bon gré mal gré, les femmes avaient juste besoin de se faire salir un petit peu pour renaître nettoyées et vidées. IL avait compris qu’elle avait néanmoins ses limites, qu’elle n’avait pas besoin de violence ou d’humiliations pour prendre son pied et se sentir soulagée. C’était une fille forte mais qui connaissait ses points de fragilité et il y a des choses qu’elle n’acceptait plus .Charles pense comprendre ce qu’elle aime et n’aime pas jusque là.IL la suit mais apprend encore à la connaître et la comprendre.IL s’intéresse à elle et reste malgré son rôle de salop au lit, quelqu’un de profondément humain, amoureux et paternaliste. Dès qu’il quitte ses femmes, il redevient un père aimant et câlin, commanditaire mais souple et oublie son autre part d’homme. Ce qui est contradictoire chez Charles c’est qu’il est quelqu’un de drôle et qui ne se prend pas du tout au sérieux alors que les femmes l’aiment et veulent le voir avec elles dans l’intimité comme un machistador  impétueux dans sa manière à les  diriger, c’est certainement cette nature forte qui le rend irrésistible. Charles  était quelqu’un de flegmatique, plus rien ne le surprenait des femmes et des hommes, il avait eu des expériences  assez théâtrales ou assisté lors de triolisme à des scènes de couples impensables juste avant de les avoir vues. Sa première vision de la perversité humaine fut en classe de première, alors qu’il avait été collé pour un devoir de physique où il n’avait pas eu la moyenne, il était remonté au dortoir après les autres qui eux redescendaient tous  au réfectoire pour le dîner de 19h30.Quand il ouvrit la porte de la chambre, il entendit des bruits étouffés et vit sur un des lits du bas le drap blanc recouvrant la silhouette de l’un de ses camarades. IL tira le drap et découvrit la dernière mauvaise blague des autres compagnons de chambrée. Ils avaient attaché Tristan à plat ventre, en croix aux quatre coins du lit, le pantalon baissé, un tube de colle longiligne planté dans l’anus. Tristan le regardait suppliant, bâillonné, tel un otage de guerre. Charles retira d’un coup le tube avec dégoût mais sans réfléchir, il défit  les liens du garçon rouge de haine. Tristan était le seul de la chambre  à être de petite morphologie, dans les 1.63m pour 50 kilos, à part un autre comme lui mais qui était une teigne et ne se laissait pas châtier, Tristan lui était passif et taciturne et était une proie facile pour les brimades et  servir de souffre-douleur  et d’alibi quand les autres devaient se déculpabiliser d’une faute. Charles lui demanda si ça allait, la question stupide mais instinctive dans ces moments- là. Tristan balbutia   : «  c’est ces gros cons, l’autre jour ils ont planqué leurs bouquins de cul sous mon matelas, certainement pendant que j’étais à la douche , et à la fouille ,les curetons m’ont demandé des explications, j’en avais trop marre, j’avais pas besoin de décevoir mes parents pour des conneries de ce genre, alors j’ai  crié que c’était eux qui avaient fait ça ,que c’était pas mes bouquins, résultat ils se sont vengés à trois tout à l’heure pendant que t’étais à l’étude, car ils savaient que tu n’aurais pas suivi . Le plus respecté de la chambre c’est toi, quand t’es pas là ,tous ces salops de moutons suivent Alex tu sais bien. Bande de salops, j’ai trop envie de foutre le feu à leurs affaires, ces bourges de fils de pute !

-ouais, ben putain, là ils sont vraiment allés trop loin.

-tu vas leur casser la gueule ?

-heu non j’pense pas, pas envie d’avoir un averto pour ta gueule. Mais t’inquiète , ils arrêteront de te faire chier, je m’occupe de surveiller tes arrières.

-tu crois qu’il faut que j’en parle ?que j’en parle à mes vieux, peut-être ils me feraient sortir d’ici.

-tu crois ça toi ? tu comptes aussi sur les babasses, tu crois qu’ils vont te défendre ? Je serais toi je dirais rien, ni à ta famille et ni à personne. Si tu balances ça, tu te mettras tout le monde à dos, les babasses démentiront pour sauver la réput’ de leur super  établissement et ils veilleront bien à surveiller tes lettres et tes coups de fil, tu passeras pour le menteur qui se gode le fion à la colle, je te laisse imaginer…

-putain, ch’suis dans la merde ici (il fond en larmes ) en plus ils m’ont tordu mes lunettes ces bâtards de merde ! »

Charles ne s’apitoyait pas trop, il avait envie de rire nerveusement sur la remarque des lunettes tordues qui relativisait le pseudo viol de son camarade mais au fond il trouvait ça ignoble, il tapota l’épaule du copain pour le soutenir. Son école regorgeait d’histoire de ce genre depuis sa création, et il ne comprenait pas que des gars comme Tristan se retrouva dans cette taule, Tristan avait juste des difficultés dans certaines matières en seconde, et avait redoublé sa nouvelle seconde ici. Sans doute ses cathos de parents, des gens de la terre, avaient pensé au prestige en l’inscrivant ici, tu parles d’un prestige ! Tristan et lui imaginaient le papa et la maman Tristan bien au chaud chez eux à l’apéro dinatoire avec les voisins vantant les mérites de leur fils chéri qui étudiait dur dans ce lycée de renommée ne se doutant pas que les inconvénients étaient de l’ordre de l’enfonçage de fournitures scolaires dans le cul entre adolescents, et que Tristan se faisait humilier méchamment depuis plus d’un an et qu’il en avait encore pour un an. Tout au long de sa vie Charles l’avait constaté, c’était dans les milieux les plus improbables et coincés où se jouaient les attitudes les plus transgressives .Le contraste tout le monde en jouait et portait des masques, il pensait que c’était juste dans les fictions  jusqu’à l’entrée dans l’âge adulte. IL n’était pas pour autant paranoïaque mais n’était plus surpris de rien, résolument aguerri et prévenu. IL espérait que Tristan eut connu des jours meilleurs depuis cette période. Charles ne parlait pas trop de son passé à ses conquêtes, en fait il n’avait reparlé de cette histoire à personne à part son ex -femme, personne ne l’aurait vraiment cru et ça n’avait aucun intérêt.

Il se leva et pris la place de Mathilde dans la douche, ils se rhabillèrent et sortir de la chambre d’hôtel  que Charles occupait pour son rendez-vous de semaine sur Toulouse, cela faisait à mi-chemin pour eux deux. On était vendredi, Mathilde avait fini le travail et avaient laissé ses filles à sa mère ,c’était pas souvent, elle avait prétexté une réunion  tardive du bilan des  chiffres annuels  avec son équipe. Charles paya la chambre et ils sortirent. Lui repartait sur Bordeaux directement, il avait ses enfants tout le weekend, comme il ne les voyait pas de la semaine, il avait convenu avec leur mère de les avoir tous les weekends où il ne voyait aucune femme, sinon ses amis de longue date. Les aventures de Charles se limitaient à la semaine, ce n’était pas évident pour lui, mais c’était comme ça, pour le moment, il n’avait pas de place dans sa vie pour une femme et il ne se voyait présenter un tas d’inconnues à ses enfants qu’il aurait dégagé quelques semaines ou mois plus tard, il aimait lui aussi le changement et  avoir un répertoire de plusieurs femmes différentes. IL ne voulait pas être associé à n’importe qui, donc gardait toutes ses aventures bien secrètes et loin de sa vie de commercial.IL  voulait être sûr d’avoir trouvé une partenaire présentable et  multifacettes, avec les mêmes préoccupations que lui avant de faire entrer qui que soit dans sa vie sobre de tous les jours et il n’était pas pressé, même si ce rythme le minait et qu’il aurait aimé parfois avoir une compagne pour le weekend ou les vacances. Mais il fallait choisir dans la vie, il avait eu sa chance avec son ex-femme, il s’en était lassée, il ne pensait pas que pour l’instant il était nécessaire de revivre la même chose, il attendait déjà que ses enfants  deviennent des ados émancipés pour élargir ses relations intimes au-delà de quelques entrevues cachées. Sa relation la plus longue pour le moment était une jeune étudiante en droit d’à peine  25 ans sur le point de se marier avec qui il avait des relations extrêmes  très poussées. Cette jeune femme était surprenante, elle était belle et brillante, s’apprêtait à devenir avocate et épouser quelqu’un  et flirtait déjà avec l’infidélité et la notion de sexe pur sans sentiment avec un homme de 15 ans son ainé. Il se demandait souvent si Elise était inconsciente ou  d’une rare intelligence. Cela faisait déjà quelques mois qu’ils se voyaient .Au début elle lui demandait de l’étrangler pendant l’acte et plusieurs fois il eut peur quand elle tombait dans les vapes et qu’il était obligé de lui claquer les joues pour la réanimer. Elle aimait partir de façon extrême mais il  la freinait plus ou moins ou lui suggérait des choses différentes pour ne pas  finir par se retrouver vraiment aux urgences ou avec  un cadavre sur les bras. Leurs jeux sexuels les emmenaient loin. Elle lui demanda aussi de la flageller fort.IL  acceptait tout d’elle, c’était son plaisir,elle lui faisait confiance, donc ne posait aucune limite à ce qu’elle lui demandait. Elle ressortait parfois de ces cours de dressage avec des plaies et des marques sur le dos et les fesses, il ne comprenait d’ailleurs pas comment son idiot de mari  pouvait fermer les yeux à ce point et ne pas s’en rendre compte car il n’était pas au courant de son cocufiage, lui était déjà dans la vie active, l’aidait financièrement pour finir ses études :un cliché de bonne poire. Charles essayait néanmoins de ne pas  la voir trop souvent sinon elle aurait eu des marques trop régulièrement  et si elle faisait cela avec d’autres, ce n’était plus vraiment son problème et bien qu’il pensa être son seul amant, il lui conseilla de faire attention. Faisait- elle cela pour provoquer son homme, pour avoir matière à aborder le sujet et lui faire comprendre qu’elle l’aimait mais que sexuellement ils prenaient des trajectoires différentes et le faire réagir ? Mais pourquoi prenait- elle un tel risque de le perdre et de se retrouver à la porte ? IL conclue qu’elle ne voulait pas impliquer son mari dans ce devoir, que la tâche de son éducation de soumise revenait à quelqu’un d’autre, un  homme sévère extérieur qui ne connaissait pas son côté tendre, amoureux, elle voulait être punie par quelqu’un de plus distant et mûr c’était certain. N’avait- elle pas eu assez de fessées petite qu’elle recherchait l’autorité de temps en temps à force d’avoir un mari adorable contrairement aux célibataires collectionneuses d’emmerdeurs qui cherchaient plutôt la tendresse et la sensualité? IL pensa à sa fille qui parfois était vilaine quand elle avait 3 ans et  faisait exprès de le provoquer car les enfants ont besoin d’attiser  la domination parentale pour vérifier que c’est toujours eux qui commandent. Les femmes en grandissant gardaient- elles toujours  en elles ces artefacts  pour être sûr que les hommes sont capables de les gouverner et donc les protéger ? Il arrêta de remuer des hypothèses synthétiques, Elise  vivait ses envies sans réfléchir qu’elle soit à cran ou non. Une forme de nymphomanie ou de dépendance pour cette forme de sexualité masochiste où l’obéissance était le facteur de jouissance et de satisfaction. IL aurait pu être un vrai salop et la pousser même plus loin, ou au contraire ne pas la conforter dans cet avilissement de soi, lui dire  que ce n’était pas rendre service à l’idéologie féministe d’accepter cette dégradation, et  qu’elle donnait davantage  raison aux fantasmes masculins les plus grégaires de l’oppression phallocrate. Il ne fit ni l’un ni l’autre, si elle voulait ça, c’était son féminisme à elle, il n’y avait aucune pression entre eux, chacun pouvait arrêter du jour au lendemain, il n’avait donc  pas à juger son envie ou à essayer de comprendre ce qui la poussait à ça. D’ailleurs il préférait que ce soit avec lui, sinon elle l’aurait fait certainement avec un autre et peut-être un sale con qui n’aurait rien compris et mal réagi. Combien même, le mari était à dix mille lieues de tout ça, il aurait presque pu lui être reconnaissant que son cocufiage soit exercé par quelqu’un comme Charles et non un autre, qu’il s’estime  heureux le bougre !

Que ce soit Charles ,Elise, Mathilde ou des personnes de leur trempe ,ils  avaient tous un point  commun dans leur logique, non ils ne souffraient d’aucune pathologie mentale et savaient faire la part des choses et avaient même un jugement équitable et une analyse très objective de la vie. Il fallait s’adapter  et comprendre vite et surtout ne pas trop attendre de l’espèce humaine plus qu’elle ne peut donner. Les humains font l’erreur d’espérer trop de choses miraculeuses, mais tout le monde sauve ses intérêts avant de voir ceux du voisin. Un être  humain n’est pas supérieur  à un autre, et tout le monde était accessible il fallait juste parler le bon langage avec chacun. Dans ce paradigme très simplifié, on pouvait vouvoyer un inconnu le matin, avoir des rapports très intimes  avec quelques heures après, le vouvoyer encore ou tutoyer ensuite, être ami ou pas, coucher encore avec cette personne ou non, garder les mêmes rapports ensuite ou pas, ou couper  totalement le contact, c’était selon ,tout était possible ,même ne pas vouloir de rapprochement de l’espace d’intimité était du ressort de l’une ou des deux parties, rien n’était certain à part sa propre volonté  sans avoir à trop se justifier de son action ou inaction. Quant aux autres, ceux qui se mettaient encore des barrières et qui avaient un point de vue basique, on les respectait, on ne les défiait pas, on les laissait dans leur petite bulle d’innocence et d’ennui car il fallait aussi des traditionnels autour  pour contrebalancer .Si tout le monde jouait avec la polygamie, ce serait le chaos, il n’y aurait plus d’intérêt à être libertaire  et cela pousserait des irréductibles à revenir  à la monogamie.

Leur rendez-vous délicieux était déjà terminé, quelques heures avant Charles avait encore un grand enthousiasme et battement à l’idée de revoir Mathilde qui elle aussi avait l’humeur au beau fixe. Maintenant il fallait descendre du petit nuage adolescent, il allait reprendre la route pour remettre la casquette de père modèle et doux. Sitôt  proche de sa ville, il aurait déjà refermé son tiroir « Mathilde » et aurait ouvert le tiroir « Laurène et  Robin » avec une gaité et un enthousiasme égal. Il réfléchissait déjà à ce qu’ils allaient faire durant le weekend, ils iraient voir des amis ,servant de tontons et tatas car Charles avait peu de famille dans sa région ,il vivait là-bas car son ex -femme en était originaire et y restait à cause des enfants .Charles aurait emmené les enfants à la plage, peut –être au ciné si il y avait un film qui valait la peine, il aurait fait les courses comme toutes les familles mono ou composées. Et s’ il avait plu ou juste envie de rester à la maison ils n’auraient sans doute  rien fait de spécial, ça passait vite , vendredi soir , samedi et dimanche après- midi, parfois même que le samedi midi au dimanche midi quand Charles étaient encore vendredi à 800km et qu’il devait redescendre sur Bordeaux pendant la nuit sans dormir, et  repartir le dimanche après -midi ailleurs pour être en clientèle dès 08h30. La semaine il avait  parfois des  trous vacants sur ses plages horaires entre 15 et 17h quand le pdg ou chef d’exploitation n’était pas disponible, et c’est souvent pendant ces pauses ,qu’il s’organisait un plan avec une femme si il trouvait ,sinon rien avant de finir complètement sa journée à 20-21h si il avait pas un repas d’affaire le soir, mais ça il évitait, il en faisait déjà le midi. Certains soirs s’il n’était pas complètement mort il arrivait plutôt à trouver un couple candauliste pour un plan à trois. Cela faisait cinq ans qu’il était séparé, il avait juste trompé sa femme deux trois fois sur la fin de l’épreuve maritale en poussant la porte d’un club libertin  et avait préféré mettre un terme définitivement  ,ne rentrant pas assez chez lui à cause de ses déplacements et se sentant frustré par la lassitude de leur couple. IL ne pouvait plus faire semblant, ça ne servait à rien au final, se cacher porter un masque lorsqu’il ne pouvait sortir se débaucher alors qu’ il en mourrait d’envie et qu’il devait regarder le feuilleton de madame, où qu’il devait mentir sur les expéditeurs des textos . Il voulait plus mais sans elle, cela faisait trop longtemps qu’ils étaient ensemble et ils ne s’éclataient plus de la même façon alors pourquoi perdurer. Il avait goûté à l’infidélité, il pouvait à son tour jouer fair-play  et laisser à sa femme le libre choix de refaire sa vie  avec quelqu’un de plus proche  ou simplement la laisser connaître  des choses nouvelles, elle qui avait été dévouée et plus loyale semble-t-il. Il n’avait plus de jalousie ou de sentiment de possessivité à son égard, il savait qu’il avait envie de connaître d’autres personnes, d’autres jeux qui l’attiraient, des soirées dont il avait entendu parler sur Bordeaux , Toulouse ou Paris.IL avait 35 ans passé quand il s’est rendu compte que la vie était courte et qu’il n’avait  exploité  qu’un dixième de sa sexualité .Son but n’était pas de copier des films pornos, mais de rencontrer des belles personnes, des personnes atypiques , des couples parents comme tout le monde qui en fait n’avaient pas une relation de couple comme tout le monde. En Tant qu’homme mûr, il était plus facile pour lui de rencontrer les femmes des autres que les femmes seules, car les jeunettes célibataires aimaient en général  les jeunes imberbes et musclés de 70kg dans leurs âges et lui avec ses 1.83m pour 85kg, son torse latin viril  était ignoré complètement. Les quelques femmes seules de 30-40 ans qu’il rencontrait avaient tous un point faible, pas le même emploi du temps car avaient leurs  enfants le soir en semaine, ou très convoitées donc pas toujours disponibles pour lui, sauf certaines qui ne lui plaisaient pas plus que ça pour les revoir une seconde fois. Donc il rencontrait des femmes en présence du mari ou des femmes infidèles qui  arrivaient à le voir en pleine journée. Charles passait pour un gentleman car il pouvait offrir le restaurant sans problème à ses demoiselles se faisant rembourser par notes de frais et les accueillir dans des hôtels plutôt haut de gamme ou milieu de gamme confortables avec piscine ou jacuzzi, ce qui donnait un petit avantage non-négligeable au côté exceptionnel et mémorable de la soirée .C ‘est aussi pourquoi les hommes visent à intégrer absolument des grands groupes internationaux  du bâtiment ou de la technologie de pointe  pour bénéficier d’avantages de ce type. Charles bossait dans une filiale d’un groupe mondial de travaux publics, dont la branche était spécialisée dans les réseaux et raccordements  électriques. Rien de glamour dans ce type de produits et services, il devait mettre un casque de chantier et des lunettes des sécurité grossières, parfois des bottes par-dessus le costume, et il dinait tous les midis avec des hommes ventripotents,  piquants  qui lui expliquaient des choses qu’il n’avait pas besoin d’entendre :« attendez mon vieux , depuis le temps que je fais ce métier, vous n’allez pas m’apprendre les rouages de ce sacro-saint bordel… mais si  je vous écoute, je vous comprends mais nous ne faisons pas le même métier voilà tout  même si nous collaborons ensemble.. » cela se passait mieux quand il avait à faire à des mecs de sa trempe, plus jeunes, plus actifs, plus nerveux mais moins suffisants ou supérieurs .Les mecs de sa génération savaient qu’il ne servait à rien de s’affoler, que leur place n’était qu’un travail et qu’on se déplaçait d’une unité à l’autre, d’une filiale à l’autre ou d’une boîte concurrente à l’autre au fil des années ,ou même des mois, selon le salaire proposé et les conflits d’intérêts ou d’opinion ou autres restructurations internes indépendantes de soi que l’on bosse bien ou mal. Charles passait parfois des déjeuners plus agréables avec des types de la concurrence mais qui relativisaient tout en étant pro, plutôt que des partenaires  directs  bossant pour le même chantier .Enfin il faisait ce qu’il avait à faire, et il se vidait la tête à sa manière. IL se mettait rarement ivre et gardait toujours la situation sous contrôle, donc la débauche sexuelle lui permettait de changer de monde  en toute confiance, même si il trouvait parfois ces atmosphères un peu superficielles .Le ton ambiant  de « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », n’avait pas d’effet sur lui, il y avait autant d’hypocrisie qu’ailleurs ,il y avait des inconvénients aussi dans l’échangisme et le libertinage et il préférait faire abstraction de certaines choses que d’ être associé à certaines personnes ou cercles de ce milieu avec qui il n’aurait jamais eu de contact rapproché autrement. Il arriva chez lui en début de nuit. IL sortit de sa poche la clé USB que Mathilde lui avait remis avec des films et musique  récents. IL la connecta et jeta un œil à la liste, mais problème, son amie avait dû se tromper entre deux clés car celle-ci contenait simplement deux documents, son cv et sa copie .IL grogna, un peu déçu du cadeau et envoya un sms à Mathilde « bien arrivé mais tu as dû te tromper de clé , j’ai que ton cv :s à la place poulette» Il jeta un œil par curiosité, et vit le cv complet et la copie avec deux diplômes en moins. Il pensa qu’elle mentait pour ses futures recherches d’emploi et qu’elle s’était inventée un cursus plus prolongé et impressionnant avec un master de management commercial et marketing. Cela ne collait pas puisqu’il fallait au moins 4 ans après le bac pour un master 1 et il se souvint qu’à 21 ans elle travaillait déjà et avait eu sa première fille à 26 ans .il renvoya un sms «  dis donc ,tu te fais plaisir, pourquoi t’es tu fais un faux cv ,tu n’as pas peur que les employeurs s’en rendent compte ,surtout que les diplômes ne correspondent pas  au parcours professionnel  c risqué ,par contre tu as vraiment le Toeic  tu l’as mis sur le bon cv aussi ?» elle répondit par «  oui dsl ,je suis vraiment une poule ,un gros cul et une p’tite tête, lol, j’avais les deux mêmes clés dans mon sac je t donné la mauvaise, mais non le bon cv c celui avc ts les diplômes. Je sais c’est bizarre et oui g bien le Toeic »Il avait du mal à comprendre il la rappela, ça l’intriguait car ils n’avaient jamais parlé de ce qu’ils avaient fait après le lycée. «  oui, donc, heu...tu as vraiment fait un MI ? Mais si je calcule par rapport à ton âge, tu aurais dû avoir passé ce master 1 à 21 -22ans, or tu m’as dit qu’à cet âge tu bossais déjà, tu n’étais plus étudiante..

-tu n’y es pas, j’ai passé mon bac à 15 ans, si tu regardes l’année où j’ai mis l’obtention du bac.

-ouais peut-être, pas vu, enfin excuse-moi je devrais dire, wha, c’est vrai ?t’es une p’tite intello en fait, enfin je n’en ai jamais douté, mais  je suis quand même bluffé moi qui étais un cancre et qui ai redoublé ma 4ème et ma seconde.

-oui enfin tu vois le cancre il gagne plus que moi aujourd’hui  et pas forcément intello, c’est juste que j’avais sauté ma grande section, en cp je savais déjà lire, j’ai ressauté mon cm2 car c’était la copie du cm1 et je savais écrire en anglais certaines phrases de base parce  que mes parents me parlaient des fois en anglais à la maison pour m’habituer. Enfin gros coup de bol surtout .mais bon au collège j’avais pas plus de 16 de moyenne et au lycée plutôt normal dans les 13, je bossais car rien à faire le weekend de spécial et trop jeune pour sortir aussi .

-t’es brillante et en plus t’es modeste, c’est très horripilant tu sais .Mais tu t’es arrêtée au master  1 pourquoi n’as-tu pas continué sur la seconde année pour valider ?

-oh ça me gonflait les études, c’était déjà beaucoup d’années en cours à gratter ,à payer un appart , et je me sentais très seule, je faisais aucune soirée étudiante , ça m’ennuyait ,et les gens qui m’intéressaient dans ce master  étaient déjà en couple donc  dans leur petite vie aussi ,sinon c’était des gamins plus fêtards que moi et je voulais que mes parents aient confiance qu’ils pensent pas que j’utilisais leur thune pour des bouteilles de vodka, je voulais vraiment être indépendante d’eux financièrement ils avaient raqué pas mal d’années .Et je me voyais pas être cadre ou quoi que ce soit, j’avais pas la mentalité, pas la confiance pour être dans une équipe de décideurs et combien même  je faisais trop jeune pour qu’on me mette dans ce genre de poste au départ je pense. Et j’ai rencontré le père des filles en juin, j’ai eu le coup de foudre, je me suis vite accrochée quoi. Il était différent à cette époque, 22 ans, tout sexy, futé ,il embrouillait des couillons et ça me plaisait. Moi qui connaissait les techniques de vente et les comportements d’achats, l’optimisation productive, j’étais face à un businessman de la rue  et enfin bref, on se comprenait ,c’était marrant cette époque, on était allé en rave en juillet ,c’était dément,15000 personnes en kaki qui venait écouter du son et délirer, on était dans notre élément ,ça me changeait de l’année à potasser que j’avais passé, on avait passé un super moment, on avait vingt ans ,on se pensait invincible, deux personnes solitaires qui se rencontrent qui aiment les milieux marginaux et qui étaient fourrés ensemble tous les jours depuis quelques temps, on baisait quatre fois par jour, ça m’a peut-être retourné la tête et j’avais plus envie de retourner aux études, j’avais déjà plus de motivation de continuer mais là encore moins . Et puis après la rave de toute façon je partais encadrer une colo en tant qu’animatrice, pendant 1 mois et demi, je m’étais retrouvée avec une équipe de jeunes qui avaient la tête sur les épaules ,que je connaissais pas et moi qui arrêtais pas de penser à mon ex à l’époque, c’était super dur. J’essayais d’être dedans, de mettre l’ambiance pour les gosses, mais dès que les autres monos le soir discutaient avec moi ,qu’on parlait de nos vies, moi qui étais amoureuse d’un teufeur et déprimais à moitié , je voulais gagner  ma vie et arrêter les études, certains  qui avaient un mec ou une copine comprenaient ,d’autres me disaient que j’étais peut-être en décalage avec ce mec…moi  j’étais bloquée, c’était trop passionnel, personne n’était dans mon état là-bas, ils étaient vraiment heureux et pas déprimés comme moi de l’absence de leur chéri. J’étais trop amoureuse. Bref sinon comme la colo était à la mer, on avait trouvé un plan avec le groupe pour passer le permis bateau , on l’a passé ,je l’ai eu de justesse, c’était assez balèze mais ça valait le coup ,on avait payé beaucoup moins cher.

-ah oui je vois t’as le B.A.F.A, le diplôme de surveillant de baignade, le permis de navigation côtière, t’as pas chômé !

-oui mais c’est tout ce que j’ai t’inquiète pas, je suis pas une ingénieur avec un MBA ,y’a plus intelligent que moi tu sais, te méprends pas, ça m’énerve car là tu vois ton regard sur moi est en train de changer, avant tu me prenais pour une fille moyenne un peu bornée cul et  là tu te dis « oh elle est pas si conne en fait »

-ah mais pas du tout, l’intelligence se mesure pas aux diplômes et je n’ai jamais remis ton intellect en doute, j’avais remarqué que tu connaissais des choses mais bon pas à ce point en effet, j’ignorais que ta précocité n’était pas que sexuelle, tu es un Will Hunting en fille en fait, ça m’énerve un peu d’ailleurs de te savoir dans un poste peu évolutif  où tu te fais chier depuis quelques années ,tu pourrais prétendre un meilleur salaire  si tu cherchais des postes plus appropriés à tes connaissances

- quand je cherchais du travail je mettais pas mon MI ,je disais que j’étais allée un peu à la fac et que j’avais arrêté au bout de deux ans .

-mais pourquoi, je pige pas ??

-parce que je ne  me voyais pas cadre je te dis, je ne me voyais pas non plus échelonner  des postes à responsabilité qui demanderaient des déplacements, des concessions horaires. J’étais amoureuse, je voulais bosser et avoir des enfants, et être présente le matin et le  soir à l’école, une vie simple, ne pas avoir à rentrer à 20h le soir ou me déplacer en séminaire

-tu voyais déjà ce genre de contraintes ? tu aurais peut-être trouvé des solutions..

-non mon homme me prenait déjà la tête la dessus, il me disait que si on faisait des enfants il supporterait pas non plus que je fasse partie commune avec les patrons alors que lui il pouvait pas blairer les libéraux, et que je gagne deux fois plus que lui ou que je me plaigne de rentrer tard

-ouais jaloux quoi, il te brimait déjà et t’as fait des enfants avec, pourquoi, t’aurais pu trouver mieux ?

-oui sans doute mais c’était l’envie du moment et c’était le seul qui s’était vraiment accroché à moi, ,je savais je comptais beaucoup pour lui alors qu’avant les autres mecs me calculaient même pas, et je ne regrette pas mes enfants que je n’aurais peut-être pas eu si j’avais fait des études interminables .Je serais sortie avec des carriéristes égocentriques ou des gamins d’étudiants qui vivaient chez papa maman, incapables de se poser et de vouloir des enfants à 25 ou 30 ans ,moi je voulais pas d’enfants après 30 ans et je voulais pas commencer la vie active à 25 ans ou avoir un poste trop lourd qui me ferait rentrer chez moi à pas d’heure ,j’ai connu ça avec mon père toujours rentré tard ou en voyage d’affaires ,on le voyait que le week-end, aux vacances et ma mère se sentait seule, on travaille pour vivre, on vit pas pour travailler sérieusement.

-ouais mais résultat financièrement c’est pas la panacée tu galères un peu plus maintenant, enfin t’as raison t’as de la chance d’avoir  tes filles, c’est le plus important

-voilà aucun regret, c’était mon choix, par amour, par passion, j’ai toujours fait ce que j’avais envie et pas pour faire plaisir à papa maman. Et puis aussi le fait que mon ex soit un peu irresponsable bien que bosseur, je savais dès le début que si je décidais de le choisir comme père ce serait à moi de gérer les enfants, je savais dès le début que je pourrais pas trop compter sur lui, qu’il y avait un risque, et que si je devenais maman c’était pas pour laisser mon enfant  à quelqu’un d’autre, et    il avait pas son permis ,enfin c’était galère, je comptais que sur moi –même et j’ai fait des enfants aussi pour moi pour m’y consacrer entièrement et pas pour faire plaisir au père même si c’était notre désir commun.

-je comprends, drôle de vie, au moins tu te débrouilles toute seule, je m’en fais pas pour toi-même si tu es un peu isolée maintenant

-mouais, bon je te laisse, je suis fatiguée, je te fais des gros bisous, salut

-ok, je t’embrasse, salut, bonne soirée »

Charles était vraiment intriguée par certaines de ces complices, Elise la grosse tête, Mathilde dont il découvrait une vision un peu alambiquée de sa vie professionnelle par rapport à sa vie familiale, mais il comprenait que les femmes étaient surprenantes, qui n’avaient pas peur de grand-chose, mais avec un fonctionnement  complexe pour allier toutes leurs envies paradoxales. Il pouvait tomber sur des cruches  qui n’avaient rien lu, rien vécu et parfois sur des femmes comme elles, entières, déterminées  avec des choix parfois risqués, mais c’était des femmes qui voulaient tout, agissaient parfois en fonçant tête baissée, parfois avec du recul  et connaître beaucoup de choses très vite. Comme lui finalement, ne pas se dire à 75 ans « mais qu’est- ce que j’ai fait toutes ces années », certaines femmes étaient comme les hommes quelque part, elles aimaient aller au fond des choses sans trop réfléchir enfin si, elles calculaient sans doute un minimum leur trajectoire et assuraient leurs arrières malgré tout sous leurs apparences de femme-fêtarde, femme –facile, femme-fatale. Si elles prenaient autant de plaisir à jouer avec le danger c’était sans compter qu’elles aimaient la vie et garder les limites bien en vue .Les femmes contrôlaient tellement tout  que c’était forcément intentionnel quand elles se laissaient parfois tenter par une certaine prise de risque, elles étaient donc pour certaines ambivalentes comme certains hommes mais  peut-être même moins lâches et avec un mental que beaucoup n’avaient pas.

A ce moment il reçut de nouveau un dernier sms de Mathilde « dis -moi , maintenant que je t’ai dévoilé par erreur un secret de mon passé et que tu en sais plus, puis je avoir en retour une info croustillante à propos de toi ? « Il réfléchit, cela ne le dérangeait pas de lui lâcher une information personnelle, sauf que rien ne lui venait à l’idée, elle savait le principal. Mais la seule chose qui était un petit secret et qu’elle pouvait savoir  sans qu’il l’eut dit forcément à toutes les personnes lui vint à l’esprit « eh bien, je m’appelle réellement Carles et pas Charles .Charles c’est mon nom usuel, mes parents m’appellent encore Carles à prononcer carless ,mais depuis l’école tout le monde m’appelle Charles, c’était plus pratique pour les autres » Il reçut en retour un « d’accord Carles ,ce sera ton nom lors de nos ébats, besos maestro el mas caliente  »

 

Mathilde était libre jusqu’à samedi midi, ses filles étaient en garde cette nuit, elle en profita donc pour prévoir sa soirée de célibataire. C’était  rare qu’elle soit seule, donc quand elle réussissait à être totalement disponible, c’était pour passer des nuits chaudes .Elle pouvait rencontrer deux ,trois personnes dans le même weekend ou semaine et ne plus rencontrer pendant trois semaines. Elle avait prévu de rejoindre un autre complice de jeu, un « pote de cul » comme elle disait, quelqu’un  qu’elle connaissait depuis déjà un an , un rien plus jeune qu’elle, drôle ou flegmatique, mais qu’elle n’avait jamais vu énervé, ce garçon lui faisait un soulagement énorme dans sa vie, il n’y avait jamais eu un nuage depuis leur première rencontre ,il se voyait en moyenne une fois par mois, et dès fois pas du tout pendant quatre mois, mais se retrouvaient sans qu’il y ait de distance après entre eux  ,comme si leur séparation datait de la veille et sans avoir communiqué entre temps. Le petit Johnny, elle détestait ce prénom mais avait fini par s’y faire,  était militaire partait des fois en mission d’où les longues périodes d’absence, bien élevé, une hygiène irréprochable, une peau de bébé sur un corps toujours musclé, mignon, malin ,taquin sans être désagréable, disponible pour elle , disponible encore plus pour ces amis, elle voyait à quel point il pouvait être apprécié, vraiment une belle personne ,comme elle en avait rencontré peu. Johnny ne buvait pas, fumait pas, mais était très joueur et libertin en contrepartie. Mathilde et Jo avaient prévus d’aller en club ce soir- là, lui devait rejoindre un couple à la base, et elle venait de se faire planter deux jours avant par un  garçon qu’elle n’avait pas encore vu et qui avait arrêté de se manifester du jour au lendemain sans l’avoir prévenu pour annuler. Mathilde et Jo ont donc convenu de se rendre au club ensemble afin de payer une entrée couple, cela faisait moins cher pour lui et il lui offrait son entrée. Cela arrangeait tout le monde car ils pourraient quand même passer un bout de soirée ensemble, et repartir et dormir après chez Jo. Mathilde prit la route directement  à la sortie, elle en  avait pour une heure.

 

 

2 –HORS DE CONTROLE

 

Arrivée chez son petit Johnny, la jolie Mathilde, vêtue de ses low boots bleus à talons hauts, sa robe bleu cyan en polyester, sonne à la porte. Il lui ouvre à poil, elle rigole sur le coup, elle pense juste qu’il sort de la douche .Il referme aussitôt et lui bande les yeux. Elle avait une totale confiance en lui et s’amusait donc de cette initiative. « mais qu’est -ce que tu fais ? »Lui demande-t-elle. « Viens tu vas voir, c’est juste pour te chauffer avant de sortir »Il la prend  par la main, l’amène dans le salon, il enclenche une caméra portative, à son insu ,même si il lui avait demandé l’autorisation il y a quelques jours mais elle ne s’en souvenait pas et ne pensait pas que c’était à ce moment même. Il l’embrasse, lui baisse  sa tête en direction de son entrejambe, elle s’agenouille et se met à la tâche de s’abreuver de son phallus raide, lentement puis goulument .Très vite il la relève la dirige à genoux à quatre pattes , devant un pouf pour qu’elle puisse se maintenir en avant.IL Lui mange le con, la fente de bas en haut, elle adore et instinctivement se met à écarter les jambes comme une animale qui attend en position de procréation. Elle laisse présager qu’il y a quelqu’un d’autre dans la pièce, et pas seulement eux deux comme cela était prévu au départ mais n’étant pas pudique et ayant eu déjà des expériences plurielles avec lui cela ne l’aurait pas dérangée ni étonnée. La jeune femme offerte demandeuse entend l’enfilage d’un préservatif  qui claque et sent son ami qui commence à s’introduire en elle. Elle soupire toujours à cette sensation, il la maintient en levrette par les hanches, positionné sur ses pieds en canard ,il est donc un peu plus haut qu’elle pour bien lui défalquer les contours de son vagin en profondeur. Il joue entre vigueur, vitesse moyenne, puis  culbutage intensif pour ralentir le rythme sans pour autant radoucir la force de ses coups de reins, il ressort, attend puis  rentre à nouveau sans appuyer fort, lui laisse un peu apprécier la présence de sa queue si bien installée en elle, sa douceur ,sa circonférence, prenant toute la place, car Mathilde apprécie autant la défonce du fond de son vagin que le lent frottement contre  les parois. C’est vrai, elle aime les objets et membres larges et adore être dilatée et bien remplie, c’est dans cette double sensation qu’elle encourage et se met à dire à son partenaire des insanités démoniaques « han han c’est ça ,putain , me baise pas trop,  laisse en pour les autres que je vais me taper tout à l’heure, j’ai encore envie d’être une bonne chienne ce soir » Johnny s’extasie ,se fatigue un peu lui aussi mais au contraire en remet une couche « ah ouais tu veux faire ta putain de quartier  ben viens je t’en mets encore un p’tit coup avant » il s’arrête ,la relève, lui enlève son foulard, et là il tire les rideaux et la présente à la porte fenêtre, qui donne en face d’un autre appartement . IL plaque Mathilde contre la vitre et lui souffle à l’oreille « tu sais que tu me plais toi, qu’est- ce que t’es bonne ,je veux qu’ils te voient en train de te faire mettre et de te donner en spectacle comme une bonne salope » Mathilde aperçoit de la lumière dans l’appartement d’en face, pendant que Johnny la serre debout contre lui ,les jambes écartées et qu’il s’introduit de nouveau ,elle se rend compte que des personnes dans leurs âges font un apéro et discutent ,rigolent ,bougent dans la pièce. Elle aimerait qu’ils la voient sans qu’elle ne les regarde. Elle aime son va et vient toujours assidu et bon qui la font gémir. Toujours en elle ils se remettent à quatre pattes dans l’excitation grandissante, elle lui demande de la sodomiser, il s’exécute, elle saisit sa queue pour le diriger et se l’enfourne toute seule sans demander son reste. Ce n’est pas pour cela qu’il ralentit, au contraire il commence à la ramoner de plus belle, elle crie, s’accroche à ses  cuisses pour pas qu’il la lâche, elle veut le sentir bien en elle, collé contre ses fesses. Celles- ci sont bien écartées et levées, il la dégomme quand elle ouvre les yeux pour les repositionner sur l’appartement pris en témoin. C’est enfin qu’elle voit un attroupement de quelques têtes qui scrutent en leur direction le sourire aux lèvres, certaines rigolent  gênées vont et viennent à tour de rôle, d’autres font des « oh la vache » mais tous semblent se marrer du spectacle peu commun. Mathilde perd haleine dans son plaisir mais dit cependant « t’as vu ils nous regardent, c’est bien continue de m’enculer ,je veux que tu jouisses devant eux dans mon cul »,Johnny ne désemplie pas et casse les reins de Mathilde, il la lime sans vraiment trop sortir de son rectum , s’acharne plus sur des petits mouvements saccadés et profonds , elle se tient aux profilés de la vitre et donne entièrement son cul  pour l’assaut final car elle souhaite qu’il se finisse en elle ainsi, dans cette position. Elle a mal aux genoux  mais elle s’en fout, il commence à lui donner de nouveaux des coups plus lourds et moins rapprochés, elle sent que c’est la fin ,qu’il est en train de la finir, de se finir, elle déguste cette longue sodomie, la savoure car elle est bonne ,elle donne chaud mais ne fait pas mal au ventre ,elle l’aide en lui répondant par des déhanchements de fessier, claque son cul  en rafale contre son bas ventre, s’enfonce elle –même  sur son membre, s’active  ,il s’arrête ,c’est elle qui le baise. Il laisse passer sa frénésie, elle se fatigue, il reprend sa baise en main, lui redonne un deux trois coups ,relâche des râles à chaque fois puis ,au cinquième coup il ralentit, un sixième encore plus lent et insistant, le septième est fatale , il jouit ,il expire, et lâche son cri de jouissance en laissant son liquide s’échapper a fond de la capote prisonnière de l’anus de Mathilde qui se rétracte lui aussi. Ils reprennent leurs esprits et se détachent l’un de l’autre, se débarrassent de la capote mal odorante, s’assoient retirent les rideaux, fini le spectacle, boivent un verre, discutent brièvement, regardent la vidéo, qu’ils découvrent en même temps, s’esclaffent, se relavent, se rhabillent, et quittent l’appartement quinze minutes après.

Le club est situé à  1 ou 2 kms à peine, arrivés devant  «  le secret d’alcôve », ils se garent. Ce club libertin est moyennement bien fréquenté, souvent les vendredis soirs, plus réservés aux hommes et quelques  femmes seuls qu’ aux couples, mais étant le club libertin le plus proche, ils avaient donc prévus leur soirée ici . Les deux amants  restèrent au bar en attendant le couple qui souhaitait rencontrer  Johnny. C’était un couple candauliste dont le mari ne participait pas, laissant sa compagne à son seul plaisir. Monsieur n’étant physiquement pas gâtée par la nature et sans doute ne nécessitant moins d’envie sexuel que sa compagne, lui s’asseyait au bar à discuter simplement, laissant sa femme en compagnie d’hommes plus beaux, plus sexuels que lui. Il aimait sans conteste sa femme mais ne pouvait pas tout lui apporter visiblement, donc c’était sa manière à lui de lui montrer une autre partie de son amour en lui offrant ce genre de cadeaux .Elle n’était pas beaucoup plus belle, en fait ils allaient bien ensemble et Mathilde pensa « mon dieu il va baiser ça ,putain faut avoir envie, il m’a habitué à mieux »Elle savait que Jo pouvait avoir les plus belles femmes de la planète et ne s’en privait pas mais quand il s’engageait même s’en avoir vu les personnes avant , il  faisait rarement machine arrière. Il n’avait qu’une parole, c’était tout lui. Alors qu’il monte  avec son laidron à l’étage, Mathilde demande  une serviette et passe au sauna. Elle laisse sa serviette

Par apolonide
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